Juliette ou les Prospérités du vice (Le marquis de Sade)

1801



Première partie
Deuxième partie
Troisième partie
Quatrième partie
Cinquième partie
Sixième partie



On peut admettre que, dans aucune littérature d'aucun temps, il n'y a eu un ouvrage aussi scandaleux, que nul autre n'a blessé plus profondément les sentiments et les pensées des hommes. - Maurice Blanchot, A la rencontre de Sade.

Énorme composition qui entremêle à un fond de roman noir les scènes d'érotisme, les essais d'exégèse ou d'histoire, les dissertations philosophiques, les récits de voyage, édifice monstrueux et grandiose, d'un caractère déjà tout romantique. - Maurice Heine, Tableau de la littérature française.

Tout ce qui est possible à l'imagination la plus déréglée, d'inventer d'indécent, de sophistique, de dégoûtant même, se trouve amoncelé dans ce roman bizarre, dont le titre pourrait intéresser et tromper les âmes sensibles et honnêtes. - Feuille de supplément des Affiches, annonces et avis divers, 1792.

Si, pour faire aimer la vertu, on a besoin de connaître l'horreur du vice tout entière, et les atrocités qu'il peut faire commettre à ceux qui ne savent pas mettre un frein à leurs désirs, ce livre peut être lu avec fruit ; il est même possible, qu'effrayés de la peinture hideuse que l'Auteur a su faire des crimes les plus révoltants, les débauchés les plus crapuleux finissent par rougir de s'être abandonnés à des travers aussi exécrables, et comme l'héroïne de ce roman, reprennent le sentier de la vertu, après l'avoir souillé mille fois... Ce livre est donc au moins très dangereux... - Feuille de correspondance du libraire, 1791.

Cet homme qui parut ne compter pour rien durant le dix-neuvième siècle pourrait bien dominer le vingtième. - Apollinaire.